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22 |
La robe nuptiale. Dieu et
César. La Résurrection. Amour de |
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Dieu et du prochain. Filiation
du Messie. |
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1. |
Jésus ,leur dit encore en
paraboles : |
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2. |
« Le royaume des cieux est
semblable à un roi qui célébrait les noces
de |
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son fils. |
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3. |
Il envoya ses serviteurs appeler
les invités aux noces, mais ils ne
voulurent |
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pas venir. |
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4. |
Il envoya d'autres
serviteurs, avec les ordres suivants : |
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Dites aux invités : J'ai préparé
mon festin, mes taureaux et mes animaux gras ont
été tués; tout est prêt, venez aux noces. |
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5. |
Mais, dédaignant l'invitation, ils
s'en allèrent qui à son champ, qui à
son |
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négoce. |
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6. |
D'autres se saisirent des
serviteurs et les tuèrent après les avoir
insultés. |
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7. |
Le roi, dans sa
colère, envoya ses armées exterminer ces
meurtriers et |
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brûler leur ville. |
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8. |
Et il dit à ses
serviteurs : Le festin des noces est prêt, mais
les invités n'en |
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étaient pas
dignes. |
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9. |
Allez donc aux
carrefours, et invitez aux noces tous ceux que
vous |
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rencontrerez. |
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10. |
Les
serviteurs s'en allèrent alors par les rues,
rassemblèrent tous ceux |
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qu'ils purent
trouver, bons ou mauvais, et la salle des noces
fut remplie de convives. |
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11. |
Le roi entra pour
les voir et, apercevant l'un d'eux qui ne
portait pas le |
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vêtement de noces, |
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12. |
il lui dit : Ami,
comment es-tu entré ici sans vêtement de noces
? L'homme |
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ne dit mot. |
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13. |
Alors le roi dit
aux serviteurs : Liez-lui les pieds et
les mains, et jetez-le
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dans les ténèbres
extérieures,
où il y aura des pleurs et des grincements de
dents.
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« LE ROI
DIT AUX SERVITEURS : « LIEZ-LUI
LES PIEDS ET LES
MAINS ET JETEZ-LE DANS
LES TÉNÈBRES EXTÉRIEURES.»
L'expulsion du convive qui n'a pas
revêtu la robe de noces (ci-dessus,
dans une composition de Pieter Van Mol ; XVII°
s.; musée de Sibiu, Roumanie) apparaît
comme un passage d'une seconde parabole greffée
sur celle du festin; elle en utilise très
heureusement le cadre et les allégories: Dieu
est le maître de maison; le royaume
messianique, un banquet. Pour y accéder, encore
faut-il s'en rendre digne : ce que symbolise la
robe de fête. Comme les trois compagnons de Daniel (chap. 3, vers. 20)
condamnés au feu par un injuste potentat, le
convive indigne est lié avant d'être jeté
dans le lieu que Matthieu
(chap. 8, vers. 12 ; chap. 13, vers. 42 et 50)
dépeint toujours comme celui « des pleurs et
des grincements de dents », où les impies
seront < saisis d'une horrible frayeur et
parleront dans les gémissements » (Sagesse, chap. 5, vers. 2-3)
: la géhenne de la damnation. (Cliché
Giraudon.)
. |
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14. |
Car il y a beaucoup
d'appelés et peu d'élus. » |
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15. |
Alors les
pharisiens s'en allèrent tenir conseil sur le
moyen de le prendre à |
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ses propres
paroles, |
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16. |
et ils envoyèrent
leurs disciples avec les hérodiens lui dire :
« Maître, nous |
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savons que tu es véridique
et que tu enseignes la voie de Dieu dans la vérité,
sans avoir égard à qui que ce soit, car tu ne
fais pas acception de personne. |
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17. |
Dis-nous donc ton
avis sur ceci : Est-il permis, ou non, de payer
le tribut à |
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César ? » |
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18. |
Jésus, connaissant leur fourberie,
leur dit u Hypocrites, pourquoi me |
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tentez-vous ? |
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19. |
Montrez-moi
la monnaie du tribut. » Et ils lui présentèrent
un denier. |
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20. |
Il leur
demanda «
De qui est cette image, et cette inscription ?
» |
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« IL
LEUR DEMANDA: DE QUI
EST CETTE IMAGE... »
...« De César », lui répondent
les fourbes (chap. 22,
vers. 21). « César » est en ce
temps-là l'empereur Tibère dont voici un denier, portant
en effet « son image et son inscription » (au
Musée biblique de Paris). Entre les
partisans d'Hérode, .prêts à compromettre cet
« agitateur » au profit de leur confortable résistance
s'il refuse le tribut à l'occupant, et les
pharisiens, prêts à compromettre aux yeux du
peuple « ce Messie » qui accepterait de payer
impôt à tout autre qu'à Dieu en son Temple
selon ce que dit la Loi, Jésus évite le double
piège. (Cliché Tournus
. |
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21. |
« De César »,
lui dirent‑ils. Alors jésus leur dit : |
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« Rendez donc à César
ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à
Dieu. » |
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22. |
Cette réponse
les remplit d'étonnement et, le laissant, ils
s'en allèrent. |
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23. |
Ce jour-là, les
sadducéens, qui nient la résurrection, vinrent
lui poser cette |
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|
question |
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24. |
« Maître, Moïse
a dit : Si quelqu'un meurt sans enfants, son frère
épousera |
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sa femme et donnera
une descendance à son frère. |
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25. |
Or, il y avait
parmi nous sept frères. Le premier se maria, et
mourut; et |
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| |
|
comme il n'avait
pas d'enfant, il laissa sa femme à son frère. |
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26. |
Il en fut de
même avec le second, le troisième et les
autres, jusqu'au
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septième, |
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27. |
puis la femme
mourut après eux. |
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28. |
A la résurrection,
de qui parmi les sept sera-t-elle la femme ?
Tous » |
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l'auront eue. |
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29. |
Jésus leur répondit
: |
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« Vous êtes dans
l'erreur, pour n'avoir pas compris les Écritures
et la puissance de Dieu. |
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30. |
A la résurrection
les hommes n'auront pas de femme, ni les femmes
de |
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mari, mais ils
seront comme des anges dans le ciel. |
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.« À LA RÉSURRECTION,
ILS SERONT COMME DES
ANGES.»
La question des sadducéens, « qui
nient la résurrection » (chap.
22, vers. 23), se propose de tourner
en dérision l'enseignement de la Sagesse (chap. 5, vers. 5), de Daniel
(chap. 12, vers. 2) ou du 2° livre des Maccabées
(chap. 7, vers. 9) que les membres de
cette secte ne tenaient pas pour inspirés à l'égal
du Pentateuque. La réponse de Jésus est ferme:
les ressuscités du Royaume éternel seront libérés
des liens charnels. Ci-dessus
: le Paradis «angélique», tel que l'imagine
Benozzo Gozzoli (XV°s. ; au palais Médici-Riccardi
à Florence. Cl. Scala.)
. |
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31. |
Quant à la résurrection
des morts, n'avez-vous pas lu ces paroles que
Dieu |
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vous a dites : |
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32. |
Je suis le Dieu
d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob ?
Or Dieu |
|
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|
n'est pas le Dieu
des morts, mais des vivants. » |
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| |
33. |
Et les foules, qui
l'écoutaient, restaient frappées de son
enseignement.
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34. |
Les pharisiens
ayant appris qu'il avait réduit les sadducéens
au silence, se |
|
| |
|
réunirent, |
|
| |
35. |
et l'un
d'eux, docteur de la Loi, vint lui poser cette
question pour le tenter : |
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| |
36. |
« Maître, quel
est le plus grand commandement de la Loi? » |
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37. |
Jésus lui répondit
: |
|
| |
|
« Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute
ton âme et de tout ton esprit. |
|
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38. |
C'est là le plus
grand et le premier commandement. |
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| |
39. |
Le second lui
est semblable Tu aimeras ton prochain comme toi-même. |
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« LE
SECOND LUI EST SEMBLABLE. »
Le
problème soulevé (chap.
22, vers. 36) est un « classique »
des écoles talmudiques. Le premier commandement
cité (Deutéronome,
chap. 6, vers. 5) forme un verset
d'une prière que les pharisiens récitent
quotidiennement : « Écoute, Israël ». Ils ne
s'étonneront qu'à l'énoncé du second, qu'ils
estiment noyé dans les multiples prescriptions
du Lévitique (chap.
19, vers. 18). Les mendiants de Bénarès
(ci-dessous) comptent,
eux, comme tous les miséreux du monde, sur la
charité fraternelle entre hommes « pour
l'amour de Dieu ». (Cl. Jean Ber.)
. |
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| |
40. |
De ces deux
commandements procèdent toute la Loi et les
Prophètes. » |
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| |
41. |
Comme les
pharisiens se trouvaient réunis, jésus leur
posa cette question |
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| |
42. |
« Que pensez-vous
du Christ ? De qui est-il fils ? » Ils répondirent
: « De |
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| |
|
David. » |
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43. |
« S'il en est
ainsi, leur dit-il, comment David, inspiré par
l'Esprit, peut-il |
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|
l'appeler Seigneur
et dire : |
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44. |
Le
Seigneur a dit à mon Seigneur |
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|
Siège
à ma droite tandis que je fais de tes ennemis
un escabeau pour tes pieds. |
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45. |
Si David l'appelle
Seigneur, comment peut-il être son fils ? » |
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46. |
Personne ne put lui
répondre et, depuis ce jour-là, nul n'osa
plus |
|
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|
l'interroger. |
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|
Suite : 
Quiconque s'élèvera sera abaissé, quiconque
s'abaissera sera élevé - Les sépulcre
blanchis - Jérusalem, Jérusalem.
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Les
images et les textes proviennent de : en ce temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris 1977
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