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12. |
Le
maître du sabbat. Le péché contre l'Esprit.
Le signe de |
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Jonas.
Qui est ma mère, qui sont mes frères ? |
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1. |
En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé. |
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Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à les
manger. |
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« SES DISCIPLES,
QUI
AVAIENT
FAIM,
SE MIRENT À
ARRACHER
LES
ÉPIS ET À
LES
MANGER.
»
Cueillir
des épis dans les champs d'autrui n'est pas défendu
à l'affamé; la Loi précise seulement: « Tu
n'y mettras pas la faucille » (Deutéronome,
chap. 23, vers. 25). Aussi
n'est‑ce pas au vol que crient les
Pharisiens acharnés à surprendre en défaut
jusque dans ses disciples ce « rabbi » trop
parfait; mais ils dénoncent une violation du
sabbat; pour eux, grappiller quelques graines (ci-dessus)
ou moissonner pour bon profit, c'est
tout un ; et ce « travail » est interdit le
jour du Seigneur ! Négligeant ce que comporte
d'irraisonnable une telle assimilation, Jésus
va à l'essentiel. Les prescriptions rituelles cèdent
à la loi de charité : David et ses compagnons
dans le besoin reçurent les pains de
proposition pourtant consacrés à Yahvé par
leur exposition sur la table du sanctuaire. (Ci-dessous
: d'après le Dictionnaire biblique de dom
Calmet; ; XVIII° s.; cf. 1° Samuel, chap. 21,
vers. 6). Et, le Christ
(« le Fils de l'homme » ; chap. 12, vers. 8)
est « le maître du sabbat », c'est‑à‑dire
Dieu lui-même. (CI. Fortier‑P.G.)
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2. |
Voyant cela, les pharisiens lui dirent: « Voilà tes disciples en train de
faire |
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ce qui n'est pas permis un jour de sabbat. » |
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3. |
Il leur répondit « N'avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu'il avait
faim, |
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lui et ses compagnons, |
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4. |
comment il entra dans la Maison de Dieu et mangea les pains de |
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proposition, qu'il ne lui était pas permis de manger, non plus qu'à ses
compagnons, mais aux prêtres seuls ? |
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5. |
N'avez-vous pas lu dans la Loi que, les jours de sabbat, les prêtres
violent |
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le sabbat dans le Temple sans se rendre coupables ? |
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6. |
Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le Temple. |
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7. |
Si vous aviez compris ce que veut dire : Je veux l'amour
et non le sacrifice, vous |
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ne condamneriez pas des innocents. |
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8. |
Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. » |
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9. |
De là, il se rendit à leur synagogue, où se trouvait un homme qui
avait la |
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main desséchée. |
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10. |
Ils demandèrent à Jésus, afin de pouvoir l'accuser
: |
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« Est-il permis de guérir un jour de sabbat ? |
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II leur répondit : |
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«
ILS DEMANDÈRENT
À JÉSUS: EST
- IL PERMIS DE GUÉRIR
UN JOUR DE
SABBAT?»
A
propos de l'homme à la main desséchée
(atrophiée ou paralysée, le cas n'est pas rare
:
ci-dessous) saint Jérôme signale
une légende l'infirme aurait été maçon et
implorait sa guérison afin de gagner sa vie
sans avoir à mendier. Quoiqu'il en soit, il n'était
pas en danger de mort, seul cas où les rabbins
autorisaient, le jour du sabbat, des soins
autres que ceux dont se contente la vie
quotidienne de chacun. Aux pharisiens qui le défient
(chap.
12, vers. 10), Jésus rétorque par
une comparaison empruntée à l'expérience la
plus commune (vers.
11-12), et sans plus attendre guérit
le malheureux infirme.
(Ci-dessus: mosaïque de la Karije Djami;
Istanbul; XIV' s. Cl. H. du Tilly-Rapho
et Lessing - Magnum.) |
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11. |
« Si l'un de vous n'a qu'une brebis, et qu'elle tombe dans une fosse un
jour |
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de sabbat, ne la suivra-t-il pas pour l'en retirer ? |
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12. |
Combien l'homme vaut-il mieux que la brebis ! Il est donc permis de
faire |
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de bonnes actions le jour du sabbat. » |
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13. |
Et il dit à l'homme : |
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« Étends la main. » |
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Il l'étendit, et elle redevint saine comme l'autre. |
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14. |
Mais, lorsqu'ils furent sortis, les pharisiens tinrent conseil
contre Jésus |
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pour le perdre. |
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15. |
Jésus, l'ayant su, s'éloigna de ce lieu. Beaucoup le suivirent, et il les
guérit |
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tous. |
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16. |
Et il leur enjoignit de ne pas le faire connaître, |
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17. |
afin que s'accomplit cette parole du prophète Isaïe : |
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18. |
Voici mon serviteur, je le soutiens; mon élu, en lui mon
âme se complaît. |
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J'ai placé en lui mon esprit : il fera connaître le droit aux nations. |
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19. |
Il ne haussera pas le ton, il ne fera pas acception de
personne,
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on n'entendra pas sa voix dans les rues. |
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20. |
Il ne rompra pas le roseau cassé, il n'éteindra pas la mèche
qui fume encore, |
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il jugera dans la vérité. |
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« IL NE
ROMPRA
PAS
LE ROSEAU CASSÉ,
IL JUGERA
DANS
LA VÉRITÉ
… »
Voici Jésus suivi certes d'une foule enthousiaste qui
attend de lui la santé de l'âme ou du corps,
mais réprouvé par ceux qui se disent gardiens
de l'Écriture et scrupuleux serviteurs de la
Loi divine. De plus il parait fuir devant ses
ennemis (vers. 15)
et demande le secret sur ses oeuvres (vers.
16) comme s'il craignait qu'elles
fussent jugées par les experts. Il convient d'éclairer
ceux qu'un tel constat amènerait à douter.
Matthieu rappelle alors le portrait qu'Isaïe
(chap. 12, vers. 1-4) a fait du
Messie et qui correspond parfaitement à celui
du Christ dans la situation présente : discret,
et soucieux de ne pas condamner définitivement
« le roseau brisé » qui peut encore reprendre
vie, (ci-dessus),
c'est-à-dire ces disputeurs de mauvaise foi qui
perdraient toute chance de conversion après un
affrontement. (Cliché Jean Ber.)
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Suite
:
N°12 - Le
signe de Jonas.
Qui est ma mère, qui sont mes frères ?
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Les
images et les textes proviennent de : en ce temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris 1977 |
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