|
.. |
|
|
|
|
18. |
Si
vous ne redevenez pas comme les petits
enfants... |
|
|
|
|
Malheur
à qui les scandalise. Le pouvoir des apôtres.
Le serviteur impitoyable. |
|
|
|
. |
|
|
|
|
1. |
A
ce moment, les disciples s'approchèrent et
dirent à jésus: « Qui donc |
|
|
|
|
est
le plus grand dans le royaume des cieux?» |
|
|
|
2. |
Alors
jésus appela un petit enfant, le plaça au
milieu d'eux, et dit |
|
|
|
3. |
«
En vérité je vous le dis, si vous ne redevenez
pas comme les petits |
|
|
|
|
enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. |
|
|
|
4. |
Celui qui se fera petit comme ce petit enfant, ce sera lui le plus grand
dans |
|
|
|
|
le royaume des cieux. |
|
|
|
5. |
Qui reçoit un de ces petits enfants en mon nom, c'est moi qu'il reçoit. |
|
|
|
6. |
Mais celui qui scandalise un de ces petits qui croient
en moi, mieux |
|
|
|
|
vaudrait pour lui qu'il eût une meule d'âne
accrochée au cou, et qu'il fût précipité au
fond de
la mer. |
|
|
|
|
|
 |
Cliquez
sur l'image |
|
|
|
|
|
« CELUI QUI SCANDALISE UN
DE, CES PETITS QUI
CROIENT EN MOI, MIEUX
VAUDRAIT POUR LUI QU'IL
EÛT UNE UNE MEULE D'ÂNE
ACCROCHÉE AU COU, ET QU'IL
FUT PRÉCIPITÉ AU FOND
DE LA MER.»
Voici la meule d'un moulin, d'une tout autre Masse que la petite meule
familiale dont disposait chaque ménagère, et
si lourde qu'il faut un attelage d'ânes ou,
comme ici, un chameau pour la mouvoir. Le trou réservé à l'axe de la pierre mobile conviendrait pour passer la
corde à attacher au cou d'un condamné!
L'historien Josèphe .signale des exécutions de
cette façon, par noyade, dans la mer de Galilée.
Comme dans le Sermon sur la montagne («
Si ton
œil ... .si ta main te scandalisent... arrache-le,
coupe-la » - chap. 5, vers. 29-30),
le Christ a recours au langage talmudique d'une
rigueur extrême. Le péché dont il s'agit ici
est le .scandale des purs, assurément le pire:
l'initiation au mal par pièges, embûches,
obstacles qui occasionnent la chute, mis sur la
route de ces enfants dont Jésus vient de célébrer
l'innocence, tout à l'opposé de l'orgueil et de
l'ambition trop humaine dont les disciples eux-mêmes
ne sont pas encore complètement détachés.
(Cliché Hayaux du Tilly-Rapho.)
. |
|
|
|
7. |
Malheur au monde pour ses
scandales ! Il est inévitable
qu'il y ait des . |
|
|
|
|
scandales, mais malheur à l'homme par
qui le scandale arrive |
|
|
|
8. |
Si ta main ou ton pied te scandalise, coupe-le et jette-le loin de toi;
mieux |
|
|
|
|
vaut pour toi entrer dans la vie estropié ou boiteux, que d'être jeté
avec deux mains ou deux pieds dans le feu éternel. |
|
|
|
9. |
Si ton oeil te scandalise, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut
pour toi |
|
|
|
|
entrer borgne dans la vie, que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne
de feu. |
|
|
|
10. |
Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits, car, je vous le dis,
leurs |
|
|
|
|
anges dans le ciel contemplent sans cesse la face de mon Père qui est dans
les cieux. |
|
|
|
11. |
[ Le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu.] |
|
|
|
12. |
A votre avis, si un homme a cent brebis et que l'une d'elles vienne à |
|
|
|
|
s'égarer, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les
montagnes pour aller chercher celle qui s'est égarée
? |
|
|
|
|
|
 |
Cliquez
sur l'image |
|
|
|
|
|
« NE LAISSERA-T-IL PAS
LES QUATRE-VINGT-DIX-NEUF AUTRES
POUR ALLER CHERCHER
CELLE QUI S'EST ÉGARÉE ? »
C'est ce que fait ce herser irakien (ci-dessus)...
Et bien avant lui le « bon pasteur » d'Ézéchiel
(chap. 3-1, Vers. 16 : « Je
chercherai celle qui est perdue... »). Luc
(chap. 15, vers. 7) précisera le
symbole de la brebis égarée. De bons exégètes
estiment que les versets
11 et 13 de ce chapitre 18 de Matthieu ne sont
pas à leur place: le
verset 14 semble en effet la
conclusion du passage qui précède ci qui
traite du scandale des enfants. Peut-être l'évangéliste
est-il plus .soucieux ici de « tout dire » que
de bien composer. (CI. Hayaux du Tilly - Rapho.)
. |
|
|
|
13. |
Et s'il lui arrive de la retrouver, en vérité je vous dis qu'il en aura
plus de joie |
|
|
|
|
que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. |
|
|
|
14. |
Ainsi n'est-ce pas la volonté de votre Père des cieux qu'il se perde un
seul |
|
|
|
|
de ces petits. |
|
|
|
15. |
Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le seul à seul; s'il t'écoute,
tu |
|
|
|
|
auras gagné ton frère. |
|
|
|
|
|
 |
Cliquez
sur l'image |
|
|
|
|
|
«
SI TON FRÈRE À PÉCHÉ
CONTRE TOI. VA ET
REPRENDS-LE SEUL À SEUL ...
»
L'explication
en tête-à-tête (ci-dessus) est de
bonne psychologie autant que de charité. La précision
« contre toi » (chap.
18, vers. 15) apparaît comme un
ajout sans lequel serait mieux amené le recours
à la « correction fraternelle » dont le
Christ, précisant une recommandation rabbinique
qui encourage à « reprendre son prochain pour
l'amour de Dieu », fait une loi dans son Église.
C'est l'occasion d'asseoir le pouvoir de
juridiction de celle-ci : comme Pierre, les
autres apôtres reçoivent le pouvoir de «lier»
et de «délier» (vers.
18). (CI. Tournus-Mollia.)
. |
|
|
|
16. |
S'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que
tout |
|
|
|
|
soit bien établi sur 1a parole de deux ou trois témoins. |
|
|
|
17. |
S'il ne les écoute pas non plus, dis-le à l'Église, et s'il n'écoute pas
l'Église, |
|
|
|
|
qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain. |
|
|
|
18. |
En vérité je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié
dans le |
|
|
|
|
ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. |
|
|
|
19. |
Et je vous dis encore que si, sur la terre,.. deux d'entre vous s'entendent |
|
|
|
|
pour demander, quoiqu'ils demandent ils l'obtiendront de mon Père qui est
dans les cieux. |
|
|
|
20. |
Car, où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu
d'eux. » |
|
|
|
|
|
 |
Cliquez
sur l'image |
|
|
|
|
|
«
OÙ DEUX OU TROIS
SONT RÉUNIS EN MON
NOM JE SUIS
AU
MILIEU D'EUX. »
D'instinct,
tous les croyants (ci-dessus:
musulmans marocains) se ré
unissent volontiers pour la prière, pressentant
qu'ils sont ainsi mieux
entendus.
Le rituel juif exige la présence de trois
hommes au moins
pour
que soient prononcées les prières d'action de
grâces; celle de
dix,
pour la récitation publique de la Loi. Mais les
rabbins ont enseigné
que là où même deux personnes seulement
parlent ensemble de la
Tora,
ce qui est une forme de prière, se trouve la «
shekinah » : une
indéfinissable
présence de Dieu. Jésus donne de cette présence
une
assurance
absolue : lui-même .sera « au milieu d'eux »,
et revendique
ainsi
avec autorité la nature divine. (Cl. Hayaux du
Tilly - Rapho.)
|
|
|
|
21. |
Alors Pierre s'approcha et lui dit: « Seigneur, si mon frère pèche
contre |
|
|
|
|
moi, combien de fois lui pardonnerai-je ? Jusqu'à sept fois ? » |
|
|
|
22. |
Jésus lui répondit :
|
|
|
|
|
« Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept
fois. |
|
|
|
23. |
C'est pourquoi le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut |
|
|
|
|
régler ses comptes avec ses serviteurs. |
|
|
|
24. |
Il avait commencé à le faire, quand on lui amena l'un d'eux, qui lui
devait dix |
|
|
|
|
mille talents. |
|
|
|
25. |
Comme il n'avait pas le moyen de les lui rendre, le
maître ordonna qu'il fût
|
|
|
|
|
vendu, lui, sa femme, ses
enfants et tout ce qu'il possédait, en remboursement de sa dette.
|
|
|
|
26. |
Le serviteur se jeta à ses pieds, et lui dit en suppliant Accorde-moi
un |
|
|
|
|
délai, et je te rendrai tout. |
|
|
|
27. |
Pris de pitié, le maître remit sa dette au serviteur et le laissa aller. |
|
|
|
28. |
Celui-ci n'était pas plutôt sorti que, rencontrant un de ses
compagnons, |
|
|
|
|
qui lui devait cent deniers, il le serrait à l'étouffer en disant : Rends
ce que tu dois ! |
|
|
|
|
|
 |
Cliquez
sur l'image |
|
|
|
|
|
«
RENDS CE QUE TU DOIS »
La
discussion de ces deux « compagnons » (ci-dessus)
n'en est pas ou pas encore aux voies de fait,
mais déjà le créancier a le geste bien vif.
Celui de la parabole
(chap. 18, vers. 23-35) est particulièrement
odieux : cent deniers sont à dix mille talents
ce que cent francs seraient à soixante millions
; le bougre réclame donc au malheureux qui est
son propre débiteur une somme dérisoire, alors
que le roi lui-même lui a remis une dette d'un
montant fabuleux. Les disciples ne demandent pas
à leur maître l'explication de cet apologue
tant elle est évidente : c'est la morale du
Pater (chap. 6, vers.
12). Comme le Père lui-même, il
faut pardonner : et si c'est nécessaire, jusqu'à
« 70 fois 7 fois », ce qui n'a pas d'autre
sens que « toujours ». (CI. J. Bottin.)
. |
|
|
|
29. |
Tombant à ses pieds, l'autre lui disait en suppliant Accorde-moi un délai, |
|
|
|
|
et je te rendrai tout. |
|
|
|
30. |
Mais il ne le voulut pas, et il alla au contraire le faire mettre en prison
pour |
|
|
|
|
qu'il y reste jusqu'à ce qu'il eût payé sa dette. |
|
|
|
31. |
Les autres, affligés de ce qui s'était passé, allèrent tout raconter à
leur |
|
|
|
|
maître, |
|
|
|
32. |
qui fit venir son serviteur et lui dit : Serviteur méchant, je t'ai remis
toute ta |
|
|
|
|
dette, parce que tu m'en avais supplié; |
|
|
|
33. |
ne devais-tu donc pas avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié
de |
|
|
|
|
toi ? |
|
|
|
34. |
Et le maître irrité le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il eût
remboursé tout |
|
|
|
|
ce qu'il devait. |
|
|
|
35. |
C'est ainsi que mon Père céleste agira avec vous, si vous ne
pardonnez |
|
|
|
|
chacun à votre frère de tout votre cœur. » |
|
|
|
|
Suite
:
Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni -
Laissez ces enfants venir à moi - Le
riche, le chameau et le trou de l'aiguille. |
|
|
|
. |
|
|
|
|
|
Les
images et les textes proviennent de : en ce temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris1977 |
|
|
|
. |
|
|
|