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4. |
La
Tentation. Vocation des premiers disciples. |
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1. |
Alors Jésus fut conduit au désert par l'Esprit, pour
y être tenté par le diable.
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« ALORS JÉSUS
FUT CONDUIT AU
DÉSERT
... LE
DIABLE LE PLAÇA
SUR LE PINACLE
DU TEMPLE ...»
A quatre kilomètres de Jéricho se dresse cette paroi
sauvage où s'accroche un monastère grec
(ci-dessus) ;
c'est celle du mont de la Quarantaine. Il tient
son nom d'une très ancienne tradition selon
laquelle le Christ se serait retiré là pendant
les quarante jours de son jeûne (chap.
4, vers. 2). On y montre « sa grotte
». Le diable semble pressentir en lui « Celui
qui doit venir », et veut en avoir le cur net.
Il demande des miracles pour s'assurer de la
puissance de Jésus, et jusque sur les anges (vers.
6). L'offre des royaumes de la terre (vers.
8‑9) témoigne de sa propre
ignorance du mystère de l'incarnation.
Pleinement homme, le Christ est lui-même
pleinement Dieu, comment pourrait‑il
soumettre son divin pouvoir à l'Esprit du mal ?
Mais le tentateur, comme la plupart des Juifs de
cette époque, imagine le Messie ainsi qu'un «
roi des rois » à la tête d'un terrestre
empire et rêve de lui faire servir ses propres
uvres. Jésus répond à la manière des rabbis:
en citant les Écritures. Ci-dessous
à gauche : la tentation (chapiteau de la cathédrale
d'Autun ; XII" s.). Ci-dessous à droite :
le « pinacle du Temple p dans son état actuel.
(Clichés Ducruet, Levassort et Tournus.)
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2. |
Lorsqu'il eut jeûné quarante jours et quarante nuit il eut faim, |
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3. |
et le tentateur s'approcha pour lui dire : « Si tu es le Fils de Dieu, dis
que |
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ces pierres deviennent des pains. |
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4. |
Jésus répondit « Il est écrit
: L'homme ne vit pas seulement de pain
mais |
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de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. |
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5. |
Alors le diable l'emmena dans la ville sainte, le place sur le pinacle
du |
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Temple, |
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6. |
et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit
: II a |
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donné pour toi des ordres à ses ange: et ils te porteront dans leurs
mains, de peur que ton pied ne heurte la pierre.
» |
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7. |
Jésus lui dit : |
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« Il est écrit aussi : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton
Dieu. » |
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8. |
Le diable l'emmena encore sur une montagne très élevée, lui montra
tous |
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les royaumes du monde avec leur gloire, |
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9. |
et lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu tombes ; à mes pieds
pour |
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m'adorer. » |
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10. |
jésus lui dit : |
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« Retire-toi, Satan ! Car il est écrit
C'est le Seigneur ton Dieu que tu
adoreras et tu ne
serviras que lui. » |
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11. |
Alors le diable le laissa, et des anges vinrent et le servirent. |
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12. |
Quand Jésus apprit que jean avait été livré, il se retire en Galilée. |
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« QUAND JÉSUS
APPRIT
QUE JEAN AVAIT
ÉTÉ LIVRÉ, IL SE
RETIRA
EN GALILÉE. »
Il
faudra attendre le chapitre 14 pour connaître
la cause de l'emprisonnement du Précurseur, qui
semble avoir incité le Christ à s'éloigner
vers le nord: le plus loin possible de Machéronte,
forteresse située sur la rive orientale de la
mer Morte, au sud de la Pérée, province
gouvernée aussi pur le tétrarque de Galilée,
et où celui-ci réside le plus souvent.
Ci-dessus : paysage de Galilée, ce Galil
Hagoyim, « district des nations »,
dont la population est en effet très mêlée
(CI. Lessing-Magnum.)
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13. |
Quittant Nazareth, il vint habiter Capharnaüm du
littoral, aux confins de |
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Zabulon et de Nephtali, |
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14. |
afin que s'accomplit cette parole du prophète Isaïe : |
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15. |
Terre de Zabulon et terre de Nephtali, chemin de la mer
par-delà le Jourdain, Galilée des |
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gentils ! |
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16. |
Le peuple qui était assis dans les ténèbres a vu
une grande
lumière, |
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pour ceux qui étaient assis dans le pays de l'ombre de la
mort une
lumière s'est levée. |
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17. |
Dès lors Jésus commença à prêcher, et à dire « Convertissez-vous, le |
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royaume de Dieu est proche. » |
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18. |
Marchant au bord de la mer de Galilée, il vit deux
frères : Simon, qui est
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appelé Pierre, et André, son frère, en train de jeter le filet à la mer,
car ils étaient pêcheurs. |
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«
MARCHANT AU
BORD DE LA
MER DE GALILÉE,
IL VIT DEUX FRÈRES SIMON. QUI EST APPELÉ
PIERRE. ET ANDRÉ. »
Ce
détail d'une mosaïque de
Saint-Apollirtaire-le-l\'euf, à Ravenne
(VI" s.) rend tout à la fois la
simplicité et la grandeur de la
scène
(chap. 4, vers. 79): au geste
esquissé (à droite) répond un regard qui
acquiesce. Déjà Matthieu signale que le frère
d'André «est appelé Pierre»; encore que
Simon n'ait peut‑être reçu ce nom que
plus
tard (chap.
16, vers. 18). Sur le détail (le
l'épisode qui relate la vocation des tout
premiers apôtres, le récit de l'évangéliste Jean
(chop. 1, vers. 40-4I), un peu plus
circonstancié, fait d'André le premier
appelé. Aucun des deux frères sans doute ne
saisit immédiatement la portée du jeu de mots
qui change .sur !'heure leur destinée.
Pécheurs, ils laissent là leurs filets, ce qui
signifie qu'ils renoncent à leur métier, à
leur gagne-pain ; ils n'y reviendront plus que
de temps à autre, .sans doute lorsqu'il
.s'imposera de recourir à ce moyen pour nourrir
la petite communauté des disciples (Jean,
chop. 31, vers. 3). Mais ils
deviendront «pêcheurs d'hommes». (CI.
Lessing-Magnum.)
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19. |
Il leur dit : |
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« Suivez-moi, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. » |
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20. |
Ils laissèrent aussitôt leur filet et le suivirent, |
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« AUSSITÔT ILS
LAISSÈRENT
LA
BARQUE ET LEUR PÈRE,
ET ILS LE SUIVIRENT.
»
Jacques et Jean sont aussi recrutés sur la « mer de Galilée », c'est‑à‑dire
sur le lac de
Tibériade où l'on voit, ci‑dessous, une
barque de pêche à l'abandon. Ils
répondent à l'appel avec le même élan, la
même générosité. L'évangéliste précise
qu'outre leur bateau, ils laissent aussi leur
père (vers.
22) ; peut‑être veut‑il
mettre en valeur un mérite tout particulier. Il
se pourrait que Zébédée ait joui d'une
aisance rare parmi les pêcheurs du lac, lui que
Marc (chap. 1, vers.
20) montre à son bord, entouré de
« journaliers » ; et ses fils renonceraient à
un confort certain pour la vie ascétique et
hasardeuse des disciples du Christ. Jacques,
fils de Zébédée, sera appelé « le Majeur »
pour le distinguer du second Jacques, fils d'une
certaine Marie, et donné pour « frère »,
c'est‑à‑dire cousin, de Jésus (Matthieu,
chap. 13, vers. 55). (Cliché Jaime.) |
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21. |
Poursuivant son chemin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, |
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et jean, son frère, dans une barque avec leur père Zébédée, entrain de
réparer leur filet, et il les appela. |
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22. |
Aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et ils le suivirent. |
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23. |
Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, |
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prêchant l'Évangile du royaume et guérissant parmi le peuple toute maladie et toute infirmité. |
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24. |
Sa réputation se répandit dans toute la Syrie, et ils lui amenèrent tous
ceux |
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qui souffraient de quelque mal, de maladies ou de tourments divers; et il
les guérit. |
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25. |
Il était suivi de foules venues en grand nombre de la Galilée, de la |
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Décapole, de Jérusalem, de la Judée et d'au-delà du Jourdain. |
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Suite
:
Le sermon sur la montagne : les béatitudes.
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Les
images et les textes proviennent de : en ce temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris 1977
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