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9. |
Appel
de Matthieu. Nouvelles guérisons. La grande
moisson. |
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1. |
Il monta dans le bateau, traversa et vint dans sa ville. |
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2. |
Et voici, on lui présenta un paralytique étendu sur un lit. |
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Jésus vit leur foi, et dit au paralytique : |
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« Courage, mon fils, tes péchés te sont remis. » |
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3. |
Quelques scribes se dirent alors : « Cet homme blasphème. » |
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4. |
Jésus, qui voyait leurs pensées, leur dit « Pourquoi ces mauvaises pensées |
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dans vos cœurs ? |
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5. |
Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont remis, ou de dire
: |
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Lève-toi et marche ? |
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6. |
Eh bien, pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir sur
la |
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terre de remettre les péchés : Lèvetoi, dit-il au paralytique, prends
ton lit et retourne dans ta maison. » |
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7. |
Et il se leva et retourna chez lui. |
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8. |
A cette vue, les foules furent saisies de crainte, et elles glorifièrent
Dieu |
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d'avoir donné un tel pouvoir aux hommes. |
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9. |
Comme il s'en allait, Jésus aperçut, assis à son comptoir de
collecteur |
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d'impôts, un homme appelé Matthieu, et il lui dit « Suis-moi. » Et il se
leva, et le suivit. |
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« COMME IL S'
EN ALLAIT, JÉSUS APERÇUT
À SON COMPTOIR
DE COLLECTEUR D'
IMPÔTS, UN HOMME APPELÉ
MATTHIEU, ET IL
LUI
DIT:
SUIS ‑ MOI. ET
IL SE
LEVA,
ET LE SUIVIT.
»
Parmi
les merveilles qui authentifient aux yeux des
foules la mission de Jésus, l'appel de ce
fonctionnaire de l'octroi de Capharnaüm n'est
pas des moindres. (Ci‑dessus:
Matthieu quitte son office pour suivre le Christ
; uvre de Vittore Carpaccio ‑
1455‑1525 ; dans l'église St-Georges des
Esclavons à Venise). Péagiers,
douaniers, percepteurs de tous grades, l'espèce
entière des employés de finances appelés
publicains parce qu'ils étaient chargés
d'alimenter le trésor public (en latin publicum),
étaient cordialement détestés pour leur
rapacité. L'évangéliste se classe lui‑même
parmi eux, avec les pécheurs (chap.
9, vers. 11). Le Christ choisit qui
bon lui semble. Pour les Pharisiens scandalisés
par le choix d'un de ces publicains Jésus précise
la leçon : ce ne sont pas les justes qui ont le
plus besoin du Sauveur. (Cliché Giraudon.)
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10. |
Tandis que Jésus était à table dans la maison, un grand nombre de |
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publicains et de pécheurs vinrent y prendre place. avec lui et ses
disciples. |
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11. |
Voyant cela, les pharisiens dirent à ses disciples Pourquoi votre maître |
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mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? |
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12. |
Jésus entendit, et leur dit « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui
ont |
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besoin de médecin, mais les malades. |
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13. |
Allez apprendre ce que signifie : je veux l'amour et non le sacrifice. Je
ne |
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suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. » |
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14. |
Alors les disciples de Jean s'approchèrent et dirent « Pourquoi faut-il
que
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nous jeûnions, nous et les pharisiens, alors que tes disciples ne jeûnent
pas ? » |
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15. |
Jésus leur dit |
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:« Les amis de l'époux prennent-ils le deuil, quand l'époux est encore
avec eux ? Les jours viendront où l'époux leur
sera enlevé. C'est alors qu'ils jeûneront. |
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16. |
Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieux vêtement, car la pièce |
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rapportée tire sur l'habit, et la déchirure s'élargit. |
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17. |
On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres;
autrement |
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les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. On met
le vin nouveau dans des outres neuves, et les
deux se conservent. » |
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18. |
Il leur parlait ainsi, lorsqu'un chef s'approcha et se prosterna devant lui,
en |
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disant : « Seigneur, ma fille vient de mourir. Mais viens, impose-lui les
mains, et elle vivra. » |
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19. |
Jésus se leva pour le suivre, ainsi que ses disciples. |
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20. |
Et voici, une femme atteinte d'un flux de sang dont elle souffrait
depuis |
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douze ans, s'approcha par-derrière et toucha la frange de son manteau.
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« UNE FEMME TOUCHA
LA FRANGE DE SON
MANTEAU.
»
Alors
qu'il s'en va au chevet de la fille d'un chef de
la communauté locale, qu'il rendra d'ailleurs
à la vie (chap.
9, vers. 25), événement sur lequel
Marc et Luc donneront plus de détails, Jésus
reste serré de près par la foule qu'il vient
d'instruire. C'est le moment où s'approche la
« voleuse de miracles » dont Matthieu raconte
la très brève mais très émouvante histoire,
avec sa sobriété coutumière (vers.
20-22). Le mosaïste de la Kariye
Djami (ci-dessus
; art byzantin, XIV" s.) a fixé
l'humble geste de grande foi, qui sera récompensé.
La « frange » du manteau du Christ que toucha
la pauvre femme est de celles que recommandent
les Nombres (chap.
75, vers. 38-39) et le Deutéronome,
(chap. 22, vers. 12) : destinées
à rappeler constamment à ceux qui les voient
les commandements de la Loi. (Cliché Lessing -
Magnum. |
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21. |
Car elle se disait : « Si seulement je touche son manteau, je serai sauvée.
» |
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22. |
Jésus se retourna, et dit en la voyant « Courage, ma fille, ta foi t'a
sauvée. » |
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Et la femme fut guérie sur l'heure. |
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23. |
Arrivé à la maison du chef, Jésus vit les joueurs de flûte et une foule
qui |
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faisait grand bruit, et il dit : |
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24. |
«
Retirez-vous, la petite fille n'est pas morte.
Elle dort. » Et ils se moquèrent |
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de
lui. |
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25. |
Quand la foule eut été mise dehors, il entra, prit la main de la petite
fille, et |
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elle se leva. |
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26. |
On en parla dans tout le pays. |
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27. |
Comme Jésus s'en allait, deux aveugles se mirent à le suivre en criant :
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Aie pitié de nous, fils de David ! » |
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28. |
Lorsqu'il fut arrivé à la maison, les aveugles s'approchèrent de lui. |
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Et Jésus leur dit : |
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« Croyez-vous que je puisse faire cela ? » |
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Ils lui dirent : « Oui, Seigneur. » |
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29. |
Alors il leur toucha les yeux, en disant : |
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« Qu'il vous soit fait selon votre foi. » |
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30. |
Et leurs yeux s'ouvrirent. Jésus
leur dit d'un ton sévère
« Veillez à ce que |
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personne ne le sache ! » |
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31. |
Mais eux, à peine dehors, répandirent la nouvelle dans tout le pays. |
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32. |
Après leur départ, on lui présenta un muet qui avait un démon. |
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33. |
Le démon chassé, le muet parla, et les foules émerveillées
disaient : |
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« Jamais on n'a rien vu de pareil en Israël. » |
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34. |
Mais les Pharisiens disaient : « C'est par le prince des démons
qu'il |
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chasse les démons. » |
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35. |
Jésus parcourait villes et villages, enseignant dans leurs
synagogues, |
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prêchant l'Évangile du royaume et guérissant toute maladie et toute
infirmité. |
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36. |
Voyant
les foules, il en eut pitié, parce qu'elles étaient
lasses et abattues |
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comme
des brebis sans pasteur. |
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37. |
Alors
il dit à ses disciples
< La moisson est abondante, mais les
ouvriers |
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sont
peu nombreux. |
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38. |
Priez
le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers
à sa moisson. » |
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Suite
:
Les douze apôtres, leurs pouvoirs, la
persécution qui les attend. - «Tous
les cheveux de votre tête sont comptés. |
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